sexta-feira, maio 21, 2004

A nova Concordata

Na passada terça-feira, foi assinada em Roma a nova Concordata que doravante irá regulamentar as relações entre o Estado Português e a Igreja Católica. Da sua leitura, concluo ser um tratado globalmente positivo para defesa dos direitos e legítimos interesses da Igreja em território nacional, mantendo o reconhecimento da especial dimensão histórica e sociológica que o Catolicismo desde sempre teve em Portugal e as especificidades próprias daí decorrentes, recusando o jacobinismo serôdio e odiento sufragado pela extrema-esquerda radical e totalitária, a qual, na guerra cultural que declarou aos valores tradicionais do Ocidente, gostaria de ver completamente erradicado do espaço público o factor religioso. Não o conseguiu uma vez mais, para seu desespero.

Sem prejuízo das considerações já feitas, cotejado o texto da Concordata de 1940 com o da Concordata de 2004, nem tudo é positivo nesta última: desaparecidos alguns arcaísmos próprios da época em que o anterior tratado com a Santa Sé havia sido negociado, estranha-se que a Igreja sobrace uma subtil laicização da sociedade portuguesa, aceitando que a sua presença em áreas como a assistência religiosa nos estabelecimentos de saúde pública ou nas instalações militares passe a ser pouco mais do que tolerada, ou que a moral cristã deixe de ter qualquer peso nas escolas públicas; noutro plano, não se alcança a razão do retrocesso que constitui a circunstância de as sentenças proferidas pelo Supremo Tribunal da Rota Apostólica, em matéria matrimonial, passarem a ser revistas - e não meramente confirmadas - pelas Relações nacionais.

A talhe de foice, sobre a questão das relações entre o Estado e a Igreja, aproveito para deixar aqui transcrito um texto de Jean Madiran, extraído do seu livro "Une Civilisation Blessée au Coeur", publicado pelas Éditions Sainte-Madeleine, Le Barroux, no ano de 2002:

"Il n'y a donc plus d'Etat chrétien en Europe. Voici l'Eglise et les chrétiens ramenés à la situation que tant de théologiens et d'évêques ont tellement souhaitée depuis cinquante ans et davantage: une situation antérieure à l'empereur Constantin et au "constantinisme", où le pouvoir politique n'apporte à la religion chrétienne aucune espèce de soutien temporel, car un tel soutien serait un élément impur venant dégrader l'indépendance nécessaire à son authentique spiritualité.

(...) l'Eglise a besoin aussi, a besoin d'abord d'avoir en face d'elle un pouvoir temporel qui soit politiquement autonome; et elle a vitalement besoin que ce pouvoir, autonome en son domaine, reconnaisse la divinité de Jésus-Christ ou, au moins, la souveranité de la loi naturelle: s'il la viole, que ce soit accidentellement et non point par un refus de principe. A partir de Constatin Ier le Grand, empereur de l'an 306 à l'an 337 de notre ère, la religion chrétienne a pu devenir la religion de l'Etat. Les pays d'Europe furent ceux où régnait un Prince chrétien. On a denommé "constantinisme" la doctrine et les situations où le Prince chrétien assure chrétiennement l'ordre temporel. La fin de ce "constantinisme" a créé une situation nouvelle qui laisse l'Eglise désemparée.

Car l'Eglise a besoin d'un bras temporel et même de beaucoup plus. Partout où elle n'a pas la collaboration sincère d'un pouvoir politique indépendant d'elle, elle ne peut plus survivre qu'en redevenant mystiquement, puis physiquement, une Eglise du silence, une Eglise des martyrs.

Et la reciprocité est certaine. L'ordre naturel ne peut être maintenu dans la vie sociale et culturelle que par un constant appui politique de l'Eglise militante.

(...)

Il y a des solidarités inscrites dans l'ordre naturel des choses et verifiées par l'expérience historique. Nous l'avons vu. L'universel déluge sociologique par lequel l'athéisme l'a emporté en Europe a submergé ensemble la philosophie chrétienne, le catéchisme traditionnel, la liturgie sacrée, le nationalisme, la culture classique des élites, la sainteté du clergé, les bonnes moeurs du peuple chrétien. Il existait d'étroites solidarités temporelles, qui n'étaient ni illégitimes ni arbitraires, entre la théologie thomiste, le nationalisme à la française, le catholicisme romain, la culture gréco-latine des élites, les bonnes moeurs générales. Ces solidarités étaient d'ailleurs des filiations et des cousinages. On a eu tort de les méconnaître. Elles ont eu tort de se méconnaître mutuellement. Elles composaient une civilisation. Face à la subversion, face à l'inversion diabolique, elles étaient dans le même champ. Elles ont été submergées ensemble".

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