"4º) On ne doit pas s'étonner de la contradiction que l'hérésie présente ainsi dans ses oeuvres, quand on saura que le quatrième principe, ou si l'on veut la quatrième necessité imposée aux sectaires par la nature même de leur état de révolte, est une habituelle contradiction avec leurs propres principes.
Ainsi, tous les sectaires, sans exception, commencent par revendiquer les droits de l'antiquité. Ils veulent dégager le christianisme de tout ce que l'erreur et les passions des hommes y ont mêlé de faux et d'indigne de Dieu. Ils ne veulent rien que de primitif, et prétendent reprendre au berceau l'institution chrétienne. A cet effet, ils élaguent, ils effacent, ils retranchent; tout tombe sous leurs coups. Et lorsqu'on s'attend à voir reparaître dans sa première pureté le culte divin, il se trouve qu'on est encombré de formules nouvelles qui ne datent que de la veille et qui sont incontestablement humaines.
Tout secte subit cette nécessité; nous l'avons vu chez les monophysites, chez les nestoriens; nous retrouvons la même chose dans toutes les branches des protestants.
Remarquons encore une chose caractéristique dans le changemente de la Liturgie par les hérétiques. C'est que, dans leur rage d'innovation, ils ne se contentent pas d'élaguer les formules de style ecclésiastique qu'ils flétrissent du nom de parole humaine, mais ils étendront leur réprobation aux lectures et aux prières même que l'Eglise a emprunté à l'Ecriture. Ils changent, ils substituent, craignant jusqu'à la moindre parcelle d'orthodoxie qui a présidé au choix de ces passages".
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